samedi 25 mars 2017

Présentation de l'auteur

Jérôme Larché
Médecin interniste-réanimateur, enseignant en science politique et Chercheur associé à la Faculté de Droit et de Science Politique de Montpellier (CEPEL). Son engagement associatif avec Médecins du Monde a nourri son expérience des terrains de conflits et de catastrophes naturelles. Auteur de nombreux articles sur les enjeux humanitaires et de sécurité dans les conflits armés, sur la corruption, et sur les violences faites aux femmes, il a également participé à la rédaction d’ouvrages collectifs : Persécutions des femmes (Editions du Croquant, 2007), La captivité de guerre au XXème siècle (Editions Armand Colin, 2012), et Nouvelles d’humanitaires (Editions Les Malins, 2016). Il est aujourd’hui Chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique et à l’Observatoire Canadien sur les Crises et l'Aide Humanitaire (OCCAH).
Pour quelles raisons avez-vous écrit ce livre ?

Ce livre répond à une nécessité qui s’est imposée à moi, celle de transcrire à la fois le vécu d’expériences de terrains humanitaires - au Soudan, en Afghanistan et dans bien d’autres lieux - mais aussi de les confronter à d’autres réalités – politiques, économiques, sanitaires, historiques et philosophiques - , pour montrer la complexité du monde environnant et les difficultés, comme les paradoxes, des pratiques humanitaires contemporaines. Bien que les moyens humains, opérationnels et financiers déployés à travers le monde et ses « théâtres » n’aient jamais été aussi imposants, le sens et la lisibilité des actions de solidarité de l’empire humanitaire occidental ne se sont pas renforcés. Au contraire, l’environnement dans lequel évoluent désormais les acteurs humanitaires (ce que certains appellent à tort, l’espace humanitaire) s’est profondément modifié, devenant de plus en plus liquide et protéiforme. Le phénomène mondial de globalisation, qu’il soit géopolitique, financier ou sociétal, a atténué ce qui faisait figure autrefois de frontières. En ce sens, les humanitaires « sans frontières » sont devenus aussi des objets de la mondialisation. 
Pourquoi avoir choisi d‘écrire un essai pour traiter ce sujet ?

Cet ouvrage veut aller au-delà du simple témoignage. La diversité de mon parcours m’a amené à de nombreuses réflexions que j’ai choisi de partager, avec une mise en perspective entre les pratiques de l’empire humanitaire occidental contemporain et celles plus vaste d’un monde néolibéral globalisé, faisant émerger de nouveaux paradoxes et contradictions qui ne sont pas toujours au bénéfice des populations défavorisées. Imaginer le futur, et notamment celui d’un humanitaire complexe, n’est envisageable qu’en ayant compris le passé et analysé le présent. Cet essai pourrait modestement y contribuer en ouvrant le champ des possibles.
A quel public s'adresse-t-il ?

Cet essai s’adresse à un public très varié. Qu’ils s’agissent d’étudiants ou d’universitaires, de journalistes, de citoyens intéressés par les questions de solidarité, voire même d’acteurs politiques souhaitant des éclairages inhabituels (ou souhaitant se remettre en question…), chacun pourra trouver ce qu’il souhaite dans ce livre. En effet, bien que porté par une cohérence globale, il est construit comme une série de chapitres pouvant se lire de façon indépendante. 

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